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LE LEADERSHIP SELON LA CASA DE PAPEL

Huit malfaiteurs qui décident d’entrer dans la Fabrique Nationale de la Monnaie et du Timbre d’Espagne, commandés par un chef dont ce plan est toute sa vie et qui est élaboré de l’extérieur…

Nous sommes environ 17 millions en France à avoir été témoin de ce scénario.

Une prise d’otages, une manipulation policière ; un drame se déroule, montrant les personnalités de chaque membre, donnant un aperçu des forces et des faiblesses qui peuvent mettre en danger un plan étudié scrupuleusement.

Je vous invite à vous approprier six de ses protagonistes dans une analyse qui vous fera sûrement vous sentir représenté par l’un d’eux. 

Le Professeur : un leadership autocratique, transformationnel et formateur

Idéaliste, son plan, c’est sa vie et rien n’a plus d’importance que ça. Il identifie les talents et assigne des rôles à son équipe ; il identifie les faiblesses pour apporter des solutions quand elles se manifestent. C’est un leader par nature : il s’engage dans un plan ambitieux, il apporte sécurité et connaissance, c’est la confiance qui génère la confiance.

Au sein d’une organisation, il serait :

  • un leader autocratique : il concentre la prise de décision et la structuration du plan.
  • un leader transformationnel : il construit des relations à travers une vision et des « valeurs » partagées, donnant plus de sens aux activités.
  • un leader formateur : il délègue en fonction des forces des membres et les engage à atteindre les objectifs. Sans aucun doute, un leader avec lequel de nombreux membres aimeraient travailler et avec lequel de nombreuses organisations aimeraient travailler afin de concevoir leurs plans stratégiques.

Berlin : un leadership pragmatique et autoritaire

Le leadership implique l’action et chaque action implique une sorte de déséquilibre et de sacrifice. Berlin est la tête à l’intérieur de la banque.

Pragmatique, logique et direct, il met l’accent sur la réalisation des objectifs de toutes les façons possibles ; il peut sacrifier les relations si quelque chose tourne mal. Dans des situations complexes et stressantes, son intelligence émotionnelle disparaît, étant exigeant et autoritaire ; mais en même temps, il peut mettre son intégrité en danger pour atteindre l’objectif et protéger l’équipe. Il est capable de donner des instructions, profitant de l’éloquence de ses dialogues.

Au sein d’une organisation, il serait :

  • un dirigeant pragmatique et autoritaire : il est nécessaire dans les situations de crise, où des lignes directrices claires doivent être données sans demander d’avis, sanctionnant ceux qui ne se conforment pas à ce qui a été établi, leur permettant de se sortir rapidement de situations complexes.

Tokyo : un leadership dépourvu d’intelligence émotionnelle

Un leader n’est pas celui qui gagne toujours des courses, mais celui qui sort et essaie de rivaliser avec lui-même autant ou plus que contre les autres. Tokyo est le joker : parfois vous ne savez pas comment elle va réagir ; elle a peut-être conçu le plan parfait, mais elle le décidera quelques minutes avant d’agir. Cependant, en période de danger extrême, elle peut être utile pour trouver des solutions.

Tokyo peut développer des sentiments sincères à l’égard de ses partenaires, mais toutes ses actions seront axées sur leur bien-être, même si dans son discours vous pouvez être convaincu du contraire. C’est une leader dominée par ses émotions, qui peut « vérifier » le plan convenu par tous.

Au sein d’une organisation, elle serait :

  • un leader sans intelligence émotionnelle, générant une usure inutile dans l’équipe. Ses orientations seront remises en question par ses dirigeants et ses équipes, car il n’y a pas de cohérence entre ce qui a été convenu et l’exécution. Son énergie est intéressante, mais pour être exploitée, elle aurait besoin d’un mentor très expérimenté pour l’accompagner de très près dans ses actions.

Nairobi : un leadership formatif, paternaliste et managérial

Le respect est primordial chez tout dirigeant. On ne sait jamais quand on a besoin d’aide et on est perçu comme une référence en matière de soutien et d’exemple. Nairobi, structurée, engagée et compétente, est une experte dans ce qu’elle fait, suffisamment empathique et mature pour être la voix de la raison face aux problèmes.

Selon la situation, elle peut être un pion, un levier ou un leader. Ses décisions sont basées sur l’atteinte de l’objectif, tout en respectant l’intégrité de ses collègues et de son équipe. Elle n’hésite pas à assumer un leadership en donnant un « coup d’Etat » et en enlevant le leadership à Berlin ; mais avec humilité. Son paternalisme l’amène à comprendre les problèmes et les tourments de ses collègues, sans juger, conseiller et faire preuve de loyauté jusqu’au dernier moment.

Au sein d’une organisation, elle serait :

  • un leader formatif, paternaliste et managérial : elle parcourra toutes les directions présentes selon la situation qui se présente. Ce sont les personnes sur qui vous voulez compter dans votre équipe, parce qu’elle a l’expérience, la technique et beaucoup de liens avec ses collègues.

Rio : une capacité d’apprentissage immédiate et peu de connaissances

Rio est le plus jeune du groupe et agit en tant que tel, basé sur son expérience, sa vision du scénario et un domaine technologique fort. Il montre qu’il n’est pas assez mûr pour prendre des mesures fondées sur la peur ou l’acceptation, ou simplement pour ne pas être conscient de l’impact de ses actions.

Au sein d’une organisation, il serait :

  • le stagiaire avec une capacité d’apprentissage immédiate et une connaissance limitée de la culture organisationnelle. Il ne comprend toujours pas qu’une carrière professionnelle est un marathon et non une course de 100 mètres. Rio a besoin de la présence d’un formateur et d’un leader autocratique pour l’aider à développer ses talents, et qui lui rappellera de respecter les règles et les engagements.

Helsinky : loyauté et engagement

C’est le soldat qui reçoit les ordres et ne s’écarte pas du plan. Il est loyal et prend soin des siens comme dans une guerre. Sa force et sa froideur font de lui le soldat parfait pour Berlin. Il fait passer les intérêts du groupe avant ses intérêts personnels. C’est un compagnon fidèle et un élément clé de l’équipe. Si quelqu’un fait quelque chose qui pourrait affecter le but ultime, il fera son possible pour recadrer cette personne.

Au sein d’une organisation, il serait :

  • un élément clé car il veillera à ce que le « troupeau » ne se désorganise pas lorsque le leader est absent. C’est un membre que chaque personne aimerait avoir comme pair, collaborateur ou leader. Sa fidélité et son engagement sont sa grande différence.

La Casa de Papel nous montre des styles de leadership aussi réels que ceux que nous trouvons dans le monde du travail. Il illustre également comment la synergie et l’accent mis sur l’identification et le développement des forces de l’équipe sont les clés de l’atteinte des objectifs.

SI VOUS AVEZ L’OCCASION DE FAIRE QUELQUE CHOSE DE SPECTACULAIRE DANS VOTRE VIE, NE LE FAITES PAS SEUL.

Source : https://mba.americaeconomia.com
Traduction : 
Anthony Pablo – Trivière Partners